Publié dans Economie

Desserte Maurice-Madagascar - La suspension effective des vols remise en question

Publié le lundi, 03 janvier 2022

Etonnement. La découverte, par la douane mauricienne, d’un nouveau-né abandonné dans la poubelle des toilettes d’un avion en provenance de la Grande île a interpellé certains questionnements du grand public concernant la suspension effective des liaisons aériennes entre l’île Maurice et Madagascar. Officiellement, les derniers vols en provenance de cette île sœur à destination de Madagascar étaient prévus pour le 27 novembre de l’année dernière. Une décision qui faisait suite à la flambée des nouvelles contaminations enregistrées sur le territoire mauricien.

Cependant, ce fait divers macabre démontre que malgré la suspension officielle des liaisons aériennes, des vols sont toujours effectués entre Madagascar et cette île voisine. Selon un technicien de l’aviation civile : « Comme il se fait habituellement en cas d’état d’urgence sanitaire, ce sont les vols réguliers transportant les passagers qui sont suspendus. D’un autre côté, les vols cargo pour les marchandises sont maintenus. Le peu de passagers qui ont l’opportunité d’emprunter ces vols cargo doivent ainsi être en possession d’un laissez-passer délivré par les autorités compétentes ». Une façon pour ce dernier de confirmer qu’il est encore possible de faire des allers-retours sur cette liaison aérienne, et ce, malgré sa suspension officielle. Par contre, il est impératif d’avoir le document conforme qui peut fournir une dérogation pour ces déplacements. Selon une source proche du dossier, un peu moins de quatre-vingt passagers ont été sur le vol retour du cargo en direction de l’île Maurice. Autant de personnes qui ont eu le fameux sésame pour diverses raisons.

Variant

Certains parmi ces passagers sont des ressortissants mauriciens munis d’une autorisation émanant de leur ambassade. D’autres sont des employés d’une grande société minière ou encore d’autres boîtes comme la jeune mère qui a abandonné son enfant et ayant obtenu l’autorisation de travailler sur l’île Maurice pour un certain temps. A rappeler que les vols commerciaux entre Madagascar et l’île Maurice ont repris le 23 octobre 2021. Cependant, à la même époque, une partie de l’opinion publique a interpellé les autorités face aux risques que présente le relent de la propagation de la Covid-19 avec le variant Delta à Maurice. En effet, le nombre de nouveaux cas sur cette île monte en flèche depuis la réouverture de ses frontières, début octobre. D’ailleurs, ce pays figure dans le top 5 des Etats africains qui comptabilisent le plus grand nombre de nouveaux cas quotidiens. Contrairement à ceux en provenance de l’Europe, il n’y a pas beaucoup de touristes qui viennent de Maurice. Seulement, plusieurs pays européens, dont la France, connaissent eux aussi une explosion des nouveaux cas de contamination au coronavirus. Selon les indicateurs sanitaires en vigueur en Europe, les pays classés « vert » sont ceux où il n’y a pas de circulation active ou de variant préoccupant du virus. Les pays « orange » sont ceux où le virus circule de façon maîtrisée. Les pays dans la liste « rouge » sont ceux où il existe une circulation active du virus et la présence des variants préoccupants. Pour le moment, l’île Maurice se trouve sur la liste « orange ». Mais cette classification évolue en fonction de la situation sanitaire dans les pays respectifs. A titre d’exemple, Dubaï est passé de la liste « rouge » à la liste « orange ». Tandis que l’Union des Comores, initialement classée dans la liste « orange »,  se trouve désormais dans la liste « verte ».

Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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